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      مسيرة النور     

    MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE

وزارة التربية الوطنية

DELEGATION CASA-ANFA

نيابة الدار البيضاء أنفا

SERVICE DE LUTTE CONTRE L'ANALPHABETISASION

مصلحة محاربة الأمية

ET L'EDUCATION NON FORMELLE

     والتربية غير النظامية     

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Departement

  • : محاربة الأمية والتربية غير النظامية
  • : Blog bilingue(Arabe-Français)traitant divers sujets. articles éducatifs et instructifs qui sont en relation directe ou indirecte avec la lutte contre l'analphabétisation et l'éducation non formelle nationale ou internationale.
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  • MILIANI RACHID
  • Résponsable du bureau du service de lutte contre l'analphabetisation et l'éducation non formelle à la délégation de l'enseignement CASA-ANFA
  • Résponsable du bureau du service de lutte contre l'analphabetisation et l'éducation non formelle à la délégation de l'enseignement CASA-ANFA

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80 Morçeaux à découvrir

13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 12:55

Avec un taux d'analphabétisme d'environ 48 %, on peut avancer qu'aujourd'hui encore près de la moitié des Marocains de plus de 10 ans sont analphabètes, ce qui représente 2 millions d’enfants âgés entre 9 et 15 ans se trouvant aujourd’hui hors du circuit scolaire et ne bénéficiant d’aucune instruction. C'est l'un des taux d'analphabétisme les plus élevés de l'Afrique du Nord.

Selon l'Indice de Développement Humain (IDH) élaboré par le Programme des Nations-Unies pour le développement, le Maroc est à la 126ème place sur 173 pays (en 2003) avec des taux de scolarisation (préscolaire, primaire, secondaire) et d'alphabétisation inférieurs à la moyenne des pays de l'Afrique du Nord et proches, dans certains cas, de l'Afrique subsaharienne.

Certaines régions du pays sont particulièrement touchées. Les régions de Marrakech-Tensift-al Haouz et Souss-Massa-Daraâ concentrent à elles seules un million d’analphabètes. La ville de Chichaoua culmine en tête des régions les plus touchées avec 83 % d’analphabètes, contre 26 % pour Rabat, la capitale qui reste la ville concentrant le moins d’analphabètes. Le dernier recensement a même mis en évidence des régions où les ¾ de la population sont analphabètes.

L’analphabétisme atteint principalement la tranche des 10-14 ans dont 36 % n’ont toujours pas accès à l’instruction. Le phénomène gagne du terrain à mesure que l’on avance en tranches d’âge, passant de 42 % chez les 15-24 ans à 54 % chez les 25-34 ans pour culminer à 62 % chez les 35-49 ans.

Les femmes restent plus touchées que les hommes et représentent 62 % de la population analphabète du pays. Au Maroc, seule une femme sur huit est alphabétisée.

Le milieu rural est pratiquement deux fois plus exposé que le milieu urbain avec 67 % d’analphabètes, soit deux personnes sur trois, contre 34 % chez les citadins.

Des progrès ont déjà été réalisés par le gouvernement marocain, comme en témoignent ces chiffres:

en 1998-99, seuls 73,5 % des enfants étaient scolarisés; en 2000-01, ce taux est passé à 84,6 % pour atteindre 92,17 % pour l'année scolaire 2003-04.

L'analphabétisme, obstacle au développement du pays

L'analphabétisme est un handicap majeur au développement socio-économique et humain du pays car l'alphabétisation est considérée comme l'un des indices les plus révélateurs du développement de tout pays. L'alphabétisation est synonyme de développement durable, de lutte contre la pauvreté, d'autonomisation des femmes et d'intégration des exclus. Mais elle n'est pas seulement une affaire de lecture et d'écriture. C'est aussi une façon de mieux être et de mieux vivre que l'on doit inculquer aux adultes et aux enfants analphabètes.

En effet, ces femmes et hommes travaillent en général dans les secteurs du textile, de l'agro-alimentaire ou bien comme bonnes à tout faire. En raison des sécheresses qui se sont succédées au Maroc ces vingt dernières années et qui ont entraîné un exode rural conséquent, ce sont des masses de ruraux analphabètes qu'on emploie au noir dans les ateliers et les grandes usines des principales villes du pays. Rares sont les patrons et entrepreneurs qui appliquent le plan de lutte contre l'analphabétisme. 93,5% des femmes ouvrières et manoeuvrières agricoles et dans le secteur de la pêche sont analphabètes, y compris celles qui sont qualifiées (contre 56,6 % chez les hommes).

Les besoins éducatifs du Maroc

Le Maroc connaît de nombreuses difficultés dans le domaine de l'éducation, notamment au niveau du préscolaire. Les pays d'Afrique du Nord de façon générale sont à la traîne et le Maroc ne fait pas exception avec un taux brut de scolarisation de 58% (41% pour les filles).

Dans le primaire, les taux de scolarisation sont plus élevés. 90,4% (82,5% pour les filles) des enfants sont scolarisés, mais le système éducatif marocain souffre d’un taux de redoublement important (16,5%) comparable, sinon supérieur, au Burkina Faso et au Sénégal par exemple. Le taux d’échec scolaire est aussi très significatif dans le primaire et reste lié à la détérioration de la qualité de son enseignement. Ainsi en fin de cycle primaire seul un faible niveau d'acquisition des connaissances est atteint par les élèves.

Le secondaire n'est pas mieux loti dans le sens où les taux de scolarisation accusent une forte chute par rapport au cycle précédent. Ils passent ainsi à 39,3% d'enfants scolarisés (35% pour les filles). Les filles et les plus démunis, en particulier dans les campagnes, sont davantage touchés par la non scolarisation.

Le programme d'alphabétisation du gouvernement

Le gouvernement, conscient de ce handicap, a inscrit en 2003 la lutte contre l’analphabétisme et la promotion de l’éducation non formelle parmi ses principales priorités et a décrété le 13 octobre comme Journée nationale de lutte contre l'analphabétisme.

Un programme d'action de lutte contre l'analphabétisme, élaboré par le secrétariat d'Etat chargé de l'Alphabétisation et de l'Education non formelle, a été mis sur pied pour cinq ans (2005-2010).

Ce programme devrait permettre de réduire l'analphabétisme à 9 % pour la population âgée de 15 à 45 ans qui constitue la cible prioritaire et à 17 % chez la population âgée de 15 ans et plus.

Outre ce programme, un projet de recherche national relatif à l'analphabétisme et à la non scolarisation ainsi qu'un programme de soutien scolaire pour limiter l'arrêt de la scolarité ont été validés.

Un projet pilote d'alphabétisation familiale a été lancé au cours de la rentrée 2005 impliquant les élèves dans l'instruction des membres de leur famille ou de leur environnement; cette expérience devrait toucher 10'000 personnes dans trois régions. Cette même année a aussi vu l'introduction de nouvelles technologies dans la lutte contre l'analphabétisme ainsi que la mise en place d'une approche combinant l'alphabétisation et l'apprentissage avec des activités génératrices de revenus.

Cette campagne nationale prévoit des améliorations à différents niveaux:

- accélération des rythmes des programmes d’alphabétisation afin de réduire progressivement et de façon très sensible le taux d’analphabétisme, en accordant la priorité à la tranche d’âge de 15 à 45 ans

- amélioration des indicateurs de développement humain

- lutte contre l’analphabétisme comme moyen d’amélioration de la santé et de l’hygiène familiale

- lutte contre l’analphabétisme comme mesure de lutte contre la pauvreté.

Au cours de ces dernières années, un effort non négligeable a déjà permis de faire passer le taux d’analphabétisme de 80 % avant l’indépendance de 1960 à 55 % en 1994.

Les objectifs pour les années à venir sont de:

- réduire dans un premier temps le taux d'analphabétisme à moins de 20 %

- éradiquer quasi-totalement l'analphabétisme en 2015, date prévue par la Charte nationale d'éducation et de formation

- garantir en 2010 l'éducation pour tous les enfants non scolarisés ou ayant quitté l’école.

Cette campagne nationale d’alphabétisation est conçue en 4 principaux programmes:

- une campagne générale d’alphabétisation réalisée à travers les structures et les ressources humaines du Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse

- un programme des opérateurs publics conçu et réalisé en partenariat avec des départements ministériels, des offices et des établissements publics au profit de leur personnel

- un programme des associations réalisé en partenariat moyennant des conventions fixant les objectifs quantitatifs et qualitatifs à atteindre, la contribution des parties, les moyens de suivi et de contrôle et les indicateurs de performance

- un programme des entreprises réalisé en partenariat avec les associations professionnelles dans le cadre de conventions.

L’ensemble du territoire national est couvert par la campagne d’alphabétisation. En collaboration avec les différents partenaires, les autorités locales et les services techniques provinciaux, les organisateurs ont mobilisé 6512 écoles primaires, 1131 collèges ainsi que des centres sociaux relevant de l’Entraide nationale, des maisons de jeunes, des foyers féminins, des maisons communales, des coopératives, des sièges d’associations etc.

Plus de 33'300 alphabétiseurs assureront les cours à raison d’un alphabétiseur pour chaque groupe de 30 bénéficiaires. Il s’agit d’instituteurs, d’enseignants du secondaire, de monitrices de l’Entraide nationale et des foyers féminins, d’animateurs des maisons de jeunes, d’animateurs des associations etc.

Plus de 1'500 superviseurs sont mobilisés à raison d’un superviseur pour chaque groupe de 15 alphabétiseurs.

Le Secrétariat d’Etat chargé de l’alphabétisation et de l’Education non formelle a édité des guides de formation destinés aux alphabétiseurs et des manuels d’alphabétisation à l’usage des bénéficiaires de l’opération.

Ce guide de formation sert de soutien aux alphabétiseurs à travers l’explication des méthodes d’enseignement et de gestion en classe, des aspects didactiques de la langue et du calcul, ainsi que des notions sur l’animation pédagogique.

Les bénéficiaires ont à leur disposition des manuels d’alphabétisation classés en 3 niveaux.

- 1er niveau: un seul module regroupant les compétences de base en matière de lecture, d’écriture, de calcul et de communication (60 heures d’enseignement).

- 2ème niveau: quatre modules regroupant les thèmes de l’éducation civique, des services et droits, du développement du monde rural, de la population et de l’environnement (80 heures d’enseignement).

- 3ème niveau: trois modules « Citoyen et santé », « Citoyen et société » et « Perspectives d’avenir » (60 heures de cours).

Les résultats dans la région du Souss-Massa-Daraâ (Sud-est marocain)

Le 3 mars 2006, Idriss Ouchagour, directeur de l'Académie de l'Education et de la Formation du Souss-Massa-Daraâ, a fait le point dans "Libération" sur l'ampleur de l'analphabétisme au Maroc et sur les efforts entrepris pour l'éradiquer.

Des performances ont effectivement été réalisées au niveau de la généralisation de l'enseignement primaire; en revanche, la transition vers le cycle collégial est plus difficile. Ce problème est quasi-systématique dans le monde rural, la rupture avec l'école s'effectuant brusquement à ce stade; ainsi, pour diverses raisons, un nombre conséquent de filles quitte l'école pour retomber dans l'analphabétisme.

Au début de l'année scolaire en cours, 86% des élèves admis en 1ère année collégiale accèdent effectivement à ce cycle (dont 4 filles sur 5). Le retard en matière de transition entre les deux cycles de l'enseignement (primaire et collégial) est dû en partie à des facteurs d'ordre socio-économique et socio-culturel qui agissent négativement sur la demande en éducation.

Malgré tout, le nombre de filles inscrites en 1ère année collégiale a connu une évolution positive; entre l'année scolaire 2000/2001et 2005/2006, ce chiffre est passé de 11'499 à 19'294 (+ 40,4 %).

Un grand nombre d'enfants scolarisés, surtout de sexe féminin, mettant fin à ses études à ce stade, des actions ont été entreprises pour atténuer ce problème:

- création de noyaux de collèges dans les communes rurales qui ne répondent pas aux critères de programmation de collège (effectif des élèves de la 6ème année primaire très réduit, manque d'infrastructure de base, routes, eaux, électricité)

- création d'annexes de collège dans les communes rurales où des collèges sont déjà programmés ou en cours d'exécution

augmentation du nombre de bénéficiaires des cantines scolaires qui est actuellement de 33%

- amélioration des rations alimentaires servies par les cantines et les internats

- amélioration de l'hébergement des élèves dans des maisons de l'étudiant et de l'étudiante

- augmentation du nombre de bourses octroyées (+ 7%) pour les nouveaux collégiens (montant de la bourse étant passé de 528 à 700 dirhams par trimestre).

L'une des raisons principales de cet abandon de la scolarité est également dû à l'absence de structures scolaires du secondaire collégial à proximité des apprenants. Bien qu'une place soit réservée à tout élève admis au collégial, la proximité du collège surtout au milieu rural fait toutefois défaut.

Pour pallier ce problème, certains mesures ont été mises en place:

- restauration au profit des élèves ruraux dans les cantines scolaires des collèges

- octroi de bourses aux élèves nécessiteux et aux filles rurales en priorité

- développement du transport scolaire.

Dans la région Souss-Massa-Draâ, seules 48,6% des communes rurales sont couvertes par un enseignement collégial alors qu'en milieu urbain, cette couverture est de 100%. Les taux de couverture des communes rurales par l'enseignement collégial varie d'une province ou préfecture à une autre.

La promotion de l'éducation est passée également par des interventions telles que:

- la distribution de cartables, de fournitures scolaires et de vêtements en faveur des élèves issus de familles défavorisées

- la construction et l'aménagement de locaux scolaires, de logements pour les enseignants, de latrines, de cantines scolaires, de dortoirs dans les internats, de maisons d'étudiants

- l'équipement de bibliothèques scolaires et la dotation des établissements en matériel audio-visuel.

Afin de limiter les déperditions scolaires et d'améliorer les taux de rétention, des mesures ont été prises:

- recensement des cas d'abandons scolaires par les directeurs des établissements

- établissement de listes nominatives de ces abandons

- sensibilisation des parents et des tuteurs des élèves à travers des campagnes menées en coordination avec les autorités locales dans des zones où des abandons avaient été enregistrés

- diffusion de communiqués radiophoniques en langues arabe et  amazigh

- création de commissions mixtes de suivi de l'abandon scolaire au niveau provincial et local

- organisation de réunions des conseils de classe au niveau des établissements pour la révision de certains cas d'élèves exclus en fin d'année 2004/2005 ou ayant abandonné au cours de la même année scolaire.

Ces mesures ont permis le retour sur les bancs des établissements scolaires de plusieurs milliers d'élèves dans cette région.

En conclusion

Malheureusement, malgré les progrès constatés au cours des dernières années en matière de lutte contre l'analphabétisme, la réalité de l’enseignement est toute autre, notamment en raison de la réduction des budgets de l’éducation. Au Maroc, en dépit des discours de l'Etat sur l'éducation, l’enseignement est à la dérive, la scolarité obligatoire n’existe que dans les textes.

C’est ce que l’on appelle «l’illettrisme fonctionnel», à savoir le fait d’avoir oublié ou de n’avoir jamais acquis correctement le niveau de lecture et d’écriture nécessaire dans la vie quotidienne.

De plus, l’accès de tous les enfants en âge de fréquenter le primaire à un enseignement gratuit et de qualité acceptable et l’élimination des disparités entre les sexes ne sont pas encore des réalités sur le terrain.

Certains prédisent que l'analphabétisme dans la population masculine des pays d'Afrique du Nord ne disparaîtra pas avant la fin de 2025 et dans le cas des femmes pas avant 2040.

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